Pour un ordre de comparaison, le volume de marchandises transporté par avion-cargo ou dans les soutes des avions transportant des passagers était en juillet 2020 inférieur « seulement » de 13,5% à ce qu’il était un an plus tôt, tandis que le trafic passager accusait toujours une baisse de près de 80% au niveau mondial. Le trafic cargo transpacifique en juillet 2020 était même supérieur de 3,7% par rapport à juillet 2019, mais le trafic transatlantique étant lui toujours en baisse de 30,3%, a relevé la semaine dernière Brian Pearce, économiste en chef de l’IATA lors d’une conférence de presse virtuelle. Surtout, « le fret suit un cycle de reprise très typique », a-t-il observé, rappelant l’évolution en V -chute brutale de l’activité suivie d’une vive reprise- lors des crises de 2001 et 2008. « Le fret est sans doute l’une des rares lueurs d’espoir que nous voyons dans cet environnement très difficile », a-t-il résumé. L’IATA évalue pour 2020 à 419 milliards de dollars le manque à gagner au niveau mondial pour le transport aérien, l’un des plus touchés par la pandémie qui a cloué au sol la quasi-totalité de la flotte mondiale au plus fort de la crise. Elle ne prévoit pas de retour du trafic aux niveaux de 2019 avant 2024. La faible reprise du trafic passagers, surtout sur les lignes internationales long-courrier, constitue toutefois un handicap, 30% du fret aérien transatlantique étant par exemple transporté dans les soutes d’avions passagers. Conséquence, « les prix montent », a observé Brian Pearce.
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