Le Cameroun veut produire localement les stabilisants pour l’entretien de ses routes en terre. Ils représentent l’essentiel du réseau routier national. Le pays est encore fortement dépendant de la latérite et des stabilisants fabriqués à l’étranger.
Depuis 2016, le Cameroun a introduit l’utilisation des produits stabilisants dans l’entretien routier, en tant qu’alternative, face aux coûts exorbitants du bitume. Mais jusqu’ici les intrants utilisés sont d’origine étrangère. C’est donc pour en fabriquer localement que le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi (photo), a mis à contribution l’Ecole nationale supérieure des Travaux publics (ENSTP).
Au cours de sa visite de travail le 28 octobre, il a invité les enseignants-chercheurs et les étudiants de cette école supérieure spécialisée, à approfondir les études sur le procédé de fabrication locale des stabilisants, en substitution à la latérite qui est régulièrement utilisée.
En optant pour des intrants locaux, le gouvernement entend ainsi réduire les coûts d’entretien de son réseau routier en terre. Mieux, il veut le rendre praticable pendant toute l’année.
Selon la cartographie du ministère des Travaux publics, le pays compte 121 501,5 km de routes dont seulement 7 252,8 km bitumés. Le coût de l’entretien du réseau routier pour l’exercice 2019 s’est élevé à 60 milliards FCFA (108 millions USD).
Notons que les principaux stabilisateurs ou systèmes utilisés au Cameroun sont : le Carboncor et le Con-aid/Cbr-Plus, fabriqués en Afrique du Sud ; le Pavement Composite Technology, qui vient des USA ; le Rocamix de la firme chinoise Beijing Medecines & Healt products IMP ; et le System Consolid qui est espagnol.
Agence Ecofin
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