Le Cameroun peaufine ses plans pour la mise sur pied d’une usine de production de bitume et d’une station publique de concassage. Le but est de réduire significativement le coût des travaux routiers et l’importation des intrants. Le pays a importé plus de 194 000 tonnes de bitume entre 2017 et 2018.
Le prix moyen du kilomètre de route bitumée au Cameroun reste cher par rapport à la moyenne africaine. Afin d’infléchir cette tendance, le gouvernement envisage de mettre sur pied une usine locale de production de bitume et une station publique de concassage, rapporte la chaîne nationale CRTV. C’est l’une des résolutions de la 23e session du Conseil national de la route (Conaroute) tenue à Yaoundé le 10 novembre 2020.
Le Premier ministre Joseph Dion Ngute a prescrit à Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre des Travaux publics, de faire le compte rendu relatif à l’étude de faisabilité y afférant. En septembre 2019, un processus de sélection avait été lancé, par le ministère des Travaux publics, en vue de recruter une entreprise ou un consortium pour la mise en place de cette unité de production de bitume.
« La consommation du bitume est croissante pour les besoins infrastructurels au Cameroun, ainsi que pour ceux de la sous-région. L’implantation d’une usine de bitume au Cameroun permettrait notamment : de réduire le coût des travaux routiers ; de créer des emplois (directs et indirects) ; de réduire les importations et améliorer le solde de la balance commerciale ; et de développer ainsi la chaîne de valeurs », explique Emmanuel Nganou Djoumessi, maître d’ouvrage de ce projet.
Selon Cameroon Business Today, le pays a importé entre 2017 et 2018, plus de 194 000 tonnes de bitume pour ses différents chantiers, soit une facture totale de près de 54,2 milliards FCFA (97 millions USD).
Agence Ecofin
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