Chaque année, l’Algérie draine un important flux de touristes qui optent pour la traversée de la Méditerranée en ferries. Mais la compagnie nationale de transport maritime a du mal à faire concurrence aux transporteurs étrangers, car elle exploite une flotte vieillissante et en sous-capacité.
Dans les prochaines semaines, L’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV) va prendre livraison de son nouveau ferry. Le 3 février, la société a dépêché une équipe technique en Chine, pour procéder à la réception d’usine et au convoyage du navire.
Ce nouveau car-ferry a été commandé en mars 2018 dans le cadre d’un contrat conclu entre ENTMV et le tandem chinois composé de Guangzhou Shipyard International (GSI) et de China Shipbuilding Trading Co. (CSTC). Le contrat d’une valeur de 175 millions de dollars couvre également un programme de formation de 6 mois au bénéfice des équipages de l’entreprise.
Long de 199,9 m et large de 29,95 m, il peut accueillir jusqu’à 1 800 passagers et 600 véhicules, et naviguer à une vitesse de 24 nœuds. Le navire avec toutes ses commodités, ses 1 500 lits ainsi que son autonomie en carburant et vivres de 10 jours, offre l’opportunité d’organiser des croisières en basse saison.
Cette nouvelle acquisition viendra à coup sûr rajeunir la flotte d’ENTMV qui dispose actuellement de trois ferries, le Tariq Ibn Ziyed, le Tassili et El Djazaïr acquis il y a près de 19 années. « Cette flotte ne peut pas concurrencer les flottes française et espagnole, notamment au regard de sa faible capacité d’accueil », indiquait en décembre dernier Ahcène Gueraïria, le patron de l’ENTMV. La compagnie était contrainte d’affréter d’autres navires durant la saison estivale afin de couvrir le déficit en moyens de transport maritime.
L’ENTMV mise beaucoup sur ce nouveau navire dans la relance de ses activités suspendues depuis mars 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. Elle affichait au passage une perte de 9 milliards de dinars (68 millions USD) en décembre 2020.
Agence Ecofin
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