La première vedette du Mondial de l’automobile, en tout cas l’objet de toutes les curiosités, c’est elle. L’Hopium Māchina, qui sera construite en Normandie, à Vernon (Eure) à partir de 2025, gris métal, belle gueule et belle ligne à l’entrée du hall 4. « H » comme Hydrogène, « Hope » (espoir) et « Humain ». C’est la première voiture « premium » haut de gamme à hydrogène du monde
Oui, la berline du futur est française, et elle est à hydrogène. Conçue par Olivier Lombard, vainqueur des 24 Heures du Mans en 2011 à seulement 20 ans et le designer automobile Félix Godard, qui a fait ses classes chez Porsche, Tesla ou Lucid, l’Hopium Machina Vision imagine le futur de la relation entre l’Homme et la machine. Tandis que le gouvernement français a développé un plan de 7 milliards d’euros à horizon 2030 pour la filière hydrogène, prévoyant un maillage de 1000 stations de recharge, ce véhicule plein de promesses sera visible en exclusivité au Mondial de l’Auto 2022.
Avec 120 000 €, le prix de la Māchina est élevé, pas à la portée de l’automobiliste moyen. « Notre objectif est de la démocratiser avec plusieurs modèles. » Avant la Mondial de l’auto, mille précommandes en 2021 ont déjà été passées et la liste de candidats « qui viennent du thermique ou pas satisfaits de l’électrique » pourrait s’allonger.
Trois bémols toutefois : une production d’hydrogène encore marginale, la rareté des stations de recharge – « Il n’y en a pas autant que l’on voudrait », admet Olivier Lombard – et la production à partir d’électricité et de gaz qui émettent des gaz à effet de serre. L’hydrogène « vert », sans émission de CO₂, ne représente encore que 8 % de la production.
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