La Mauritanie dénonce le contrat de concession de $390 millions signé, sous l’ancien régime en 2018, avec la société ARISE Mauritania pour l’extension du port de Nouakchott. Des négociations ont été ouvertes entre les deux parties en vue de la révision dudit contrat.
La Mauritanie veut revoir à la baisse le montant de la concession de l’extension du port de Nouakchott (PANPA) – signée avec la société ARISE Mauritania en octobre 2018 – de 390 millions à 290 millions USD, rapporte Saharamedias.
A en croire le journal mauritanien, les discussions ont déjà été amorcées entre la direction du port et une délégation de la société ARISE Mauritania. Le dossier, récemment soumis à l’approbation d’une commission ministérielle présidée par le Premier ministre Mohamed O. Bilal, pourrait connaitre de nouveaux développements dans les prochaines semaines. Cette révision fait suite à une recommandation de la commission d’enquête parlementaire sur la gouvernance de Mohamed Ould Abdel Aziz (2008-2019) qui avait révélé « des dysfonctionnements juridiques et de procédures » et proposé la révision ou l’annulation de ladite convention.
En plus du coût de l’investissement, la partie mauritanienne entend également revoir la durée d’exploitation de l’extension portuaire de 30 ans à 15 ans, ainsi que les tarifs – jugés trop onéreux – pour la gestion du quai des conteneurs destiné aux hydrocarbures. La révision de la convention devrait aussi intégrer certaines taxes et redevances de nature à augmenter sensiblement les recettes de l’Etat et celles du port de Nouakchott.
Rappelons qu’en vertu du contrat signé en 2018, ARISE Mauritania – une coentreprise entre ARISE et le fonds d’investissement français Méridiam – construira, financera et exploitera un nouveau terminal à conteneurs (capacité initiale de 250 000 EVP, avec possibilité d’extension à 600 000 EVP ultérieurement) pouvant accueillir deux navires de classe « Panamax ».
Agence Ecofin
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