Après pratiquement 20 ans de négociations, le Marché unique du transport aérien africain (MUTAA) sera finalement lancé cette semaine, a indiqué la cellule de communication de l’Union Africaine. 23 pays sur 54 ont déjà souscrit à cet engagement.
Projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, le Marché unique du transport aérien africain (MUTAA) sera officiellement lancé en marge du 30ème Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, qui a ouvert ses travaux hier, lundi 22 janvier 2018 à Addis Abeba, en Ethiopie.
Pour Dr Amani Abu-Zeid, commissaire aux infrastructures et à l’énergie de l’union africaine , le MUTAA permettra « l’amélioration des niveaux de service aérien, renforcera la concurrence entre les itinéraires ce qui entraînera des tarifs plus compétitifs, stimulera le volume des trafics supplémentaires, favorisera le commerce, les investissements et d’autres secteurs de l’économie et entraînera un accroissement de la productivité et une augmentation de la croissance économique et de l’emploi ».
Les 23 pays signataires de l’adhésion au MUTAA (le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Cap Vert, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Libéria, le Mali, le Mozambique, le Nigéria, le Rwanda, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud, le Swaziland, le Togo et le Zimbabwe) représentent une population totale de plus de 650 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population du continent en 2015. Leur PIB cumulé s’élève à près de 1,5 milliard de dollars en 2015, soit plus de 61% du PIB du continent.
Pour rappel, le Marché unique du transport aérien en Afrique est le résultat de l’application immédiate des principes de la Décision de Yamoussoukro adoptée en 1999 et approuvée par l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’UA à Lomé (Togo) en juillet 2000. Cette décision prévoit la libéralisation complète des services de transport aérien à l’intérieur du continent africain, le libre accès au marché, les droits complets de trafic de première, deuxième, troisième, quatrième et cinquième libertés pour les services aériens réguliers et pour le fret aérien des compagnies qualifiées. Elle supprime la restriction à la propriété dans le secteur et prévoit la libéralisation complète des vols, des tarifs et du cabotage. Elle propose également des critères d’éligibilité pour les transporteurs communautaires africains, des normes de sécurité et de sûreté, des mécanismes de concurrence loyale, un règlement des différends ainsi qu’une meilleure protection des consommateurs.
NewsAero
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