Les échanges commerciaux entre le Nigeria et le Niger vont s’intensifier d’ici peu alors que les deux pays seront bientôt reliés par une voie ferrée moderne de 284 km. Mota-Engil, qui a décroché son plus gros contrat ferroviaire, est à l’œuvre pour livraison du chantier d’ici deux ans.
Le ministre nigérian des Transports Rotimi Amaechi a procédé, mardi 9 février à Makira dans l’Etat de Katsina, à la pose de la première pierre du chantier de construction de la ligne ferroviaire entre Kano et Maradi, dans le centre-sud du Niger. Les travaux sont prévus pour s’achever en 2023.
C’est le géant portugais du BTP Mota-Engil qui est l’adjudicataire de ce mégaprojet de 1,82 milliard de dollars, attribué le mois dernier dans le cadre d’un contrat de type « clé en main complet » (EPCF – Engineering, Procurement, Construction and Financing). Le financement a été structuré et négocié par KfW IPEX-Bank, Africa Finance Corporation et le Credit Suisse, en tant que conseillers financiers de Mota-Engil. Il s’agit du plus gros contrat jamais décroché par l’entreprise.
Selon le tracé, la ligne de 284 km traversera les Etats de Kano, Jigawa et Katsina dans le nord du Nigeria jusqu’à Maradi au Niger, tandis que la section secondaire de 94 km reliera Dutse (capitale de l’Etat de Jigawa) à Kano.
Dans le cadre du contrat, Mota-Engil a également accepté de construire une université dans le cadre de sa responsabilité sociétale d’entreprise.
Une fois achevée, cette ligne à voie unique qui comptera 15 stations, sera en passe de faire du Nigeria une plaque tournante d’import-export pour le Niger. Son trafic journalier est projeté à 9 364 passagers et environ 3 000 tonnes métriques de marchandises. Elle va s’imbriquer au chemin de fer SGR Kano-Lagos (en chantier) qui traverse le Nigeria du nord jusqu’au port de Lagos (sur l’océan Atlantique).
Agence Ecofin
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