L’Egypte veut construire une voie ferrée reliant le nord du pays à Benghazi, dans l’Est libyen. Un projet, soutenu par le fonds koweïtien KFAED, qui va également connecter le sud du pays au Soudan. En 2020, l’Egypte a affecté $5,5 milliards aux investissements ferroviaires.
L’Egypte envisage de construire une ligne de chemin de fer reliant la province de Marsa Matruh (au nord-ouest du pays) à Benghazi, la deuxième ville la plus peuplée de la Libye située à l’est, rapportent les médias locaux, qui citent le ministre égyptien des Transports, Kamel El-Wazir (photo).
Beaucoup d’observateurs voient à travers ce projet une tentative de l’Egypte, non seulement d’améliorer les liens économiques, mais aussi de consolider ses liens politiques actuels avec l’est de la Libye, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar.
Ce projet, dont les discussions sont en cours, fait partie d’un programme plus large du gouvernement égyptien visant à développer son réseau de transport ferroviaire. Il est également prévu la construction d’une ligne de chemin de fer qui reliera sur plus de 300 km, la ville égyptienne d’Assouan au sud et la ville frontalière soudanaise de Wadi Halfa. Ce chantier bénéficie du soutien financier du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (KFAED).
Ces dernières années, l’Egypte a consenti d’énormes moyens financiers pour la modernisation du secteur ferroviaire. Pour la seule année 2020, le ministère des Transports a consacré près de 86 milliards de livres (5,5 milliards de dollars) de son budget d’investissement pour le développement des chemins de fer. Au regard des grands chantiers attendus, ce département ministériel devrait bénéficier d’un renflouement étatique supplémentaire de l’ordre de 55 milliards de livres pour la période allant de juillet 2020 à 2022.
Agence Ecofin
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