En RDC, l’Etat va mettre à exécution sa décision de fermer les ports privés illégaux qui pullulent à travers le pays. Concurrents déloyaux, ceux-ci mettent en difficulté la Société commerciale des transports et ports, structure étatique qui détient le monopole à 90%.
Le Président de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi, attache une attention particulièrement à l’assainissement du secteur portuaire et maritime. Lors du Conseil des ministres du 28 août, il avait été décidé de la fermeture des ports privés illégaux et clandestins. Pourtant « le Chef de l’Etat a constaté que ces ports privés continuent à opérer malgré l’instruction claire et non équivoque donnée à cet effet ».
Ainsi au cours du Conseil des ministres, présidé par visioconférence, vendredi 9 octobre il « a demandé au gouvernement de la République, en particulier au Ministre des Transports et Voies de Communication ainsi qu’au vice – ministre de la Justice d’exécuter sans délai, cette décision de fermeture immédiate de ces ports, notamment en répercutant ces instructions aux gouverneurs des provinces ».
Si le gouvernement veut assainir le secteur, c’est bien parce que ces nombreux ports privés fonctionnent en marge de la légalité et des principes régissant le domaine public de l’Etat « fermant tout accès aux différents services publics, notamment la police, la douane, la quarantaine […] ».
Plus grave, ces plateformes livrent une concurrence déloyale à la Société commerciale des transports et ports (SCTP), entité publique qui détient le monopole de gestion et d’exploitation des ports, conformément à l’ordonnance n° 71-307 du 3 décembre 1971. Ce texte permettait à la SCTP de gérer jadis 90% de tout le fret maritime congolais.
Un rapport circonstancié sur l’instruction présidentielle est attendu au cours de la prochaine réunion du Conseil des ministres.
Agence Ecofin
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